Nous avons à bord un photographe expérimenté - en particulier pour ce qui est de la photographie de la faune - il s'agit de Naoufel.

Naoufel (photo prise par Patricia)

Nous avons également à bord différentes ressources : guides des oiseaux, des mammifères marins et autres, disponibles sur la passerelle.

Nous allons donc partager le produit croisé des photos et de l'identification des espèces photographiées.

Pétrel

Le nom latin du Pétrel à menton blanc est Procellaria aequinoctialis. Le nom latin c'est un peu la carte de visite internationale des espèces.

  

  

On peut remarquer qu'il existe deux sous-populations du Pétrel à menton blanc. La sous-population appelée "Pétrel à menton blanc subantarctique" c'est celle que nous rencontrons. L'autre, que l'on reconnait à ses lunettes blanches en plus du menton blanc, s'appelle "Pétrel à menton blanc de Tristan da Cunha".

Les membres de cette espèce ont en moyenne une taille de 58 cm et peuvent atteindre jusqu’à 1,47m d’envergure. Ils s’alimentent essentiellement de céphalopodes et crustacés, mais si leurs proies se font rares, en dehors de la saison de reproduction ou à cause de la surpêche, les pétrels s’intéressent également aux déchets et poissons rejetés par des navires.

Bien que sa population se compte à plusieurs millions d’individus, le pétrel à menton blanc figure comme vulnérable dans la liste rouge des espèces menacées de l’UICN, l’inventaire mondial de l'état de conservation des espèces. Les principales menaces à sa survie sont l’introduction de prédateurs dans les zones de nidification et la consommation des poussins par les habitants de certaines régions.

  

Un pétrel à menton blanc marche sur l'eau

 

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Albatros à bec jaune : Thalassarche chlororhynchos

 

 

Considéré de taille modeste, l’albatros à bec jaune fait 81 cm de taille moyenne, atteignant jusqu’à 2 m d’envergure quand il déploie ses ailes. Quand il s’agit d’assurer son alimentation (essentiellement des poissons, des crustacés et des calamars), il s’avère un vrai stratégiste ! Que ce soit en manœuvrant habillement pour récupérer les déchets des navires ou en plongeant à côté des bancs de crétacés pour se servir des proies que ces derniers font remonter, l’albatros à bec jaune semble toujours trouver une solution. Cela ne le rend pas très populaire auprès des pétrels à menton blanc, qui se font parfois piquer leurs proies par nos amis à bec jaune.

Espèce considérée « en danger » par la liste rouge de l’UICN, les filets et appâts de la pêche industrielle émergent comme l’une des principales menaces à cette espèce.

Voici plus de photos de l'albatros à bec jaune juvénile, qui se distingue de l'adulte par l'absence... de bec jaune. En revanche, cette espèce ne présente pas de dimorphisme sexuel : mâles et femelles sont identiques.

 

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Grand albatros : Diomedea exultans

Voici un surnom justifié : le grand albatros fait en moyenne une taille d’1,35 m et jusqu’à 3,5 m d’envergure une fois ses ailes déployées. Si ces individus gèrent leur taille gracieusement dans l’air, on dirait que le déplacement au sol leur réussit moins :

Modèle d'élégance et de perfection technique quand il plane, l'albatros hurleur est étonnamment gauche à terre. Se dandinant maladroitement sur ses larges pieds, il n'est pas rare qu'il pose les palmures d'une de ses pattes sur l'autre et s'écroule lourdement. L'atterrissage aussi est une entreprise très hasardeuse, et de nombreux albatros s'écrasent littéralement au sein de la colonie, effectuant parfois quelques culbutes avant de s'immobiliser. (Source : oiseaux.net)

Comme son cousin à bec jaune, le grand albatros s’alimente principalement des calamars, des poulpes et des seiches, ainsi que des déchets rejetés par les bateaux qu’il suit. A ce propos, saviez-vous que certains albatros se posent sur l'eau la nuit, et pédalent avec leurs pieds palmés pour activer le plancton luminescent ? Cela a pour effet de faire remonter des calmars dont ils peuvent alors se nourrir. Du moins c'est ce qui se dit à bord.

 

    

Grand albatros juvenile 

 

 

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Albatros à sourcil ou Thalassarche melanophris

L’élégance de cette espèce se justifie par sa taille imposante (jusqu’à 2,5 m d’envergure) ainsi qu’un charmant mélange de couleurs :

Ailles longues, étroites et noires (la partie centrale inférieure est cependant blanche), une courte queue noire comme son dos , le reste du corps est d’un blanc pur malgré un petit masque noir autour de l'œil évoquant un sourcil, pour finir il possède un bec crochu jaune à pointe rouge (Source : oiseaux.net)

En plus de son impressionnant physique, l’albatros à sourcil est très bien équipé : il dispose d’une glande de dessalage qui lui permet de boire de l’eau de mer !

 

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Enfin des manchots !

Il s'agit d'un Gorfou sauteur, observé durant une station longue, Gorfou sauteur provenant vraisemblablement de l'île Bouvet, terre la plus proche de notre lieu de station.  L'ile bouvet est une possession Norvégienne, ce sera la terre la plus proche que nous croiserons, mais peut être de trop loin pour l'apercevoir.

Son nom d'espèce en latin est : Eudyptes chrysocome

    

Toujours en station, un Gorfou macaroni (Eudyptes chrysolophus) est venu batifoler autour de nous, tout fier de ses sourcils jaunes et de son bec orange. Il semblait vouloir monter sur le bateau, donnant coups de bec et nous tournant autours !

Pareil que l'autre, on pense qu'il vient de l'Île Bouvet. La distance combinée à son son immaturité nous semblait étonnante. Une enquête est en cours !